La Ligne Maginot D'Alsace France

Après le Première Guerre Mondiale la France décide d’agir pour sa défense. Dès 1919 commencent des études sur la stratégie à adopter, le but est de parer à une attaque brusquée d’un adversaire pendant la phase de mobilisation de l’armée française. La fortification doit résister 20 jours, retenir l’ennemi sur la frontière et permettre la mobilisation et la concentration de l’armée. Initialement on la nommait fortification de couverture. Le nom d’André Maginot (1877-1932) Ministre de la guerre qui fit voter les crédits pour la construction des ouvrages, n’apparaît qu’après 1934 dans la presse et la fortification entre ainsi dans la légende sous le nom de Ligne Maginot.

Les travaux de fortifications commencent dans les Alpes dès 1927 et dans le Nord-Est en 1929, elles s’étendent sur près de 1.000 kilomètres du nord au sud en passant par la Corse et la Tunisie (Ligne Mareth). La défense repose sur des secteurs défensifs (assez légers) et des secteurs fortifiés (plus puissants), elle barre les voies d’invasions classiques menant sur le territoire français. Les secteurs comportent des bunkers légers, des casemates, des petits ouvrages et de gros ouvrages d’artillerie, d’épais réseaux de barbelés et des rails plantés verticalement dans le sol assurent la protection contre l’infanterie et les chars. Les installations sont distantes de quelques centaines de mètres à quelques kilomètres. Le coût total des constructions avoisine les 2 milliards d’euros. En Alsace, on compte environ 2.000 ouvrages de toutes tailles.
Après la déclaration de guerre du 3 septembre 1939, la fortification remplit son rôle et protège la mobilisation et la concentration de l’armée française. Les combats commencent en mai 1940, dans une première phase les troupes d’Hitler violent les neutralités hollandaise, luxembourgeoise et belge, dans une seconde phase la Wehrmacht perce à travers les Ardennes et fonce vers la Mer du Nord, piégeant l’armée britannique (BEF), l’armée belge et une partie des troupes françaises aventurée en Belgique. Après la capitulation des Pays-Bas et de la Belgique et l’évacuation des troupes alliés par Dunkerque, les Allemands attaquent vers le centre de la France. Paris est occupée le 14 juin. La Ligne Maginot est attaquée à revers, le Rhin est passé en force après d’âpres combats,les nazis entrent à Strasbourg le 19 juin 1940. Mussolini déclare la guerre à la France et les troupes italiennes attaquent la Ligne Maginot dans les Alpes, ils sont partout arrêtés.
Des petits ouvrages en béton sont attaqués et pris après des combats mais la quasi totalité des gros ouvrages d’artillerie résistent aux attaques de la Wehrmacht et aux bombardements de la Luftwaffe. L’Armistice entre en vigueur le 25 juin 1940. Les 22.000 défenseurs de la Ligne Maginot du Nord-Est sont livrés aux Allemands le 1er juillet sur ordre formel du Commandement français, ils partent en captivité en Allemagne.
En 1944, les alliés progressent vers la frontière allemande, certains ouvrages de la Ligne Maginot sont utilisés par las Allemands mais également par les soldats alliés afin de soutenir leurs stratégies respectives. En Alsace, dans le secteur de Wissembourg auront lieu des combats très durs en 1944-45. Après la Deuxième Guerre Mondiale l’armée française réactive et utilise certains forts de la Ligne Maginot. Elle y installe des centres de transmissions, d’écoutes et des postes de commandement.
A partir de 1960, le programme de dissuasion nucléaire français ampute les crédits d’entretien de la fortification. La France sort du commandement de l’OTAN, en 1966 les troupes alliées quittent le territoire français et les sites dans lesquels elles étaient stationnées. Les installations sont abandonnées, les plus petites sont vendues et privatisées. Vers la fin des années 70, des Associations de sauvegarde se créent.
L’Association des Amis de la Ligne Maginot d’Alsace (AALMA) restaure, entretien et ouvre aux visiteurs l’ouvrage de Schoenenbourg, la casemate Esch et d’autres sites Maginot. Ces sites sont les témoins architecturaux et historiques d’une terrible période mais aussi des lieux d’échanges et de réconciliation entre les peuples.

Les travaux de fortifications commencent dans les Alpes dès 1927 et dans le Nord-Est en 1929, elles s’étendent sur près de 1.000 kilomètres du nord au sud en passant par la Corse et la Tunisie (Ligne Mareth). La défense repose sur des secteurs défensifs (assez légers) et des secteurs fortifiés (plus puissants), elle barre les voies d’invasions classiques menant sur le territoire français.
La défense repose sur des secteurs défensifs (assez légers) et des secteurs fortifiés (plus puissants), elle barre les voies d’invasions classiques menant sur le territoire français. Les secteurs comportent des bunkers légers, des casemates, des petits ouvrages et de gros ouvrages d’artillerie, d’épais réseaux de barbelés et des rails plantés verticalement dans le sol assurent la protection contre l’infanterie et les chars. Les installations sont distantes de quelques centaines de mètres à quelques kilomètres. Le coût total des constructions avoisine les 2 milliards d’euros. En Alsace, on compte environ 2.000 ouvrages de toutes tailles.

Les tourelles rotatives et rétractables étaient probablement une innovation. L'approvisionnement autosuffisant des grands bâtiments en air, eau, égouts et électricité était également une nouveauté.

L'Alsace est connue pour sa nature riche. Paysages vallonnés, forêts profondes, plateaux ou vignobles cultivés, parcs, jardins et réserves naturelles alternent à pied, à vélo ou en voiture. Cela ne laisse rien à désirer pour les amoureux de la nature s'ils se déplacent le long de la ligne Maginot souvent cachée à travers l'Alsace.

Le large éventail d'itinéraires de randonnée et de cyclisme dans la région touche la ligne Maginot à de nombreux endroits, notamment au l’ouvrage Schoenenbourg, à Hatten et à la Casemate Esch.